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Blog-Notes de Ludovic Lachat

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31 mars 2007

Deux années de journalisme ... en image...

Et bravo à Amélie pour la qualité de son montage...  Et conserve ton regard critique... même à l'égard des cheminots.


Montage bal de promo deuxième année
envoyé par armony31

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18 mars 2007

L'artiste Charley Case explore le corps humain

charley_case_2Son imagination trouve son origine dans la souplesse du trait, dont l’apparence humaine en est le fruit. Charley Case, artiste contemporain de 38 ans, développe son art dans la création multiple de formes humaines et dans l’exploration de la nudité. Polyvalent dans ses pratiques, l’artiste met en forme la relation intime et perpétuelle entre le corps de l’Homme et la nature.

Le fusain, l’encre de Chine ou indienne, ou encore l’aquarelle et sa technique rapide et immédiate emportent l’artiste dans un monde imagé, de la lumière à l’obscurité, de l’origine de l’Homme à sa finalité. Avec l’utilisation quasi-permanente de cercles, de ronds et de spirales, symbolique de l’irrémédiable cheminement de la vie vers la mort, tous les éléments y sont explorés et nous rappellent continuellement que le temps passe.

L’auteur prend le parti d’intégrer la nature à la mise en scène du corps sous toutes ses formes. charley_case_1Cette représentation de la vie humaine est le fruit de sa relation fusionnelle avec le nu. C’est de ce concept que les chemins prennent forme. Sous l’impulsion de courbes légères, et guidé par l’instant, l’artiste cherche à occuper inlassablement l’infinité des possibilités que lui offre la volupté corporelle. Car c’est bien de ce corps dont il est question. Charley Case le dévore, le susurre et le séduit à la pointe de son art ; il lui donne une dimension à la fois imprégnée de pureté, de vie, de mort, de naissance et de désœuvrement. Le paradoxe est le point d’orgue de son art, il ausculte la métamorphose du corps et toutes les étapes de la vie, sur fond de nature humaine, de la position fœtale à la déchéance du corps et de l’esprit. Une pratique que l’artiste met en exergue, avec la complicité de matériaux multiples. Sur toile ou sur bois, il utilise des éléments tels que le vernis ou le tissu entraînant un effet de brillance terne, aux ombres évocatrices.

On peut charley_case_3y apprécier la multiplicité des techniques artistiques. Bien qu’il fasse priorité à la peinture et au dessin, l’artiste trouve également son inspiration dans la photographie et la vidéo, formats artistiques dans lesquels la dimension mystique de la vie humaine prend forme ; nous découvrons par l’exemple la vidéo d’un squelette, empreint de vie et profondément agité par le rythme que donne ses os en mouvement. Pourtant symbole de mort, la représentation anthropomorphique de ce squelette témoigne d’un contraste évident ; à la faiblesse d’un corps décharné se dessine un aspect joyeux, vivant et enivrant.

La polyvalence de son art permet à Charley Case d’échapper à une réalité ; celle où tout est finalité. Au contraire, il cherche à présenter, par la variété des supports, des produits, des couleurs, et par de nombreux jeux d’ombres et de lumière, une mise en scène toujours inédite.charley_case

Il émane de ses œuvres une sensation de spirituel bien terre à terre. Aux allures parfois fantomatiques, les œuvres de Charley Case embarquent le spectateur dans une réflexion sur soi, sur le corps humain et sa présence dans un environnement naturel. La variété des formats et des couleurs le conditionnent à explorer les possibilités infinitésimales de sa relation au corps. Pour se faire, il exerce notamment son art sur le support corporel, avec lequel il communie inlassablement.

« Du rôle de l’arbre » - Charley Case

Exposition visible jusqu’au 05 mai 2007, à la Galerie d’art moderne et contemporain Sandrine Mons, 8, rue Dalpozzo, Nice. Renseignements : 04-93-82-04-09 / 06-84-40-76-19          

16 mars 2007

Bayrou à Nice : L’outsider se transforme en favori

François Bayrou tenait un meeting hier soir à Nice. Un discours consacré aux « réformes vitales », nécessaires pour « que la France tienne debout », a t-il déclaré. Devant près de 6000 personnes, le candidat centriste a revendiqué la construction d’une équipe de « compétences, de volonté et de couragebayrou et non pas de copinages ».

La salle Nikaïa est bondée. Le meeting, prévu à 18h30 est retardé, en vue des difficultés conséquentes de circulation aux abords du Palais Nikaïa réquisitionné pour l’occasion. Obligés de faire la queue, au milieu d’une majorité de « monsieur et madame tout le monde » et d’une proportion importante de jeunes, l’esprit y est bon enfant, mais on sent les gens impatients et très curieux d’entendre le candidat Bayrou, qui n’entrera dans la salle qu’une heure après.

« La réforme est nécessaire »

« Nikaïa, du grec « Niké » qui signifie « victoire », lance Bayrou dès son arrivée sur la scène. Le ton est donné, le candidat de l’UDF à la présidentielle n’est pas venu faire de la figuration. Très vite, les coups semblent destinés au gouvernement en place qui n’a pas réussi à rassembler les gens, les forces, les différences. Lui se veut être le candidat de l’impartialité et du pluralisme : « Chacun doit trouver son compte dans un pays de partage et d’échange. Les réformes sont essentielles dans ce pays qui a besoin d’un changement complet où chacun aura sa place et sa responsabilité », a-t-il prévenu aux nombreux militants. Des réformes qu’il promet de proposer par référendum.

Attaques contre ses rivaux

Debout derrière son pupitre, entouré d’une vingtaine de jeunes UDF, le candidat de la formation centriste a également demandé d'en finir avec la mauvaise représentativité du peuple par les élus : « Il est injuste de voir 90% d’élus de la majorité représentés à l’assemblée nationale alors que Chirac et Jospin n’ont obtenu à eux deux que 35% des voix lors des précédentes élections ». Il souhaite que le gouvernement soit surveillé par le Parlement : « Pour être un Parlement intelligent, je veux que ce dernier contrôle le gouvernement pour lui éviter de faire des bêtises », a-t-il déclaré. Les attaques contre ses deux rivaux principaux étaient nombreuses en imputant quasi continuellement aux deux formations la responsabilité du déclin de la France : « Le sens de mon action est le rassemblement nécessaire pour le redressement du pays. Redonner l’espoir aux familles qui sont en désarroi depuis vingt-cinq ans. Je veux renvoyer l’UMP et le PS dos à dos ».

Azouz Begag et Corinne Lepage : deux nouveaux soutiens

Même si les sondages sont aujourd’hui plutôt encourageants pour l’outsider de la campagne, il redoute la bataille à venir : « Depuis quinze jours, il existe des bagarres incessantes qui iront en empirant. J’ai besoin de vous et vous êtes avec moi ». Et François Bayrou a des raisons d’y croire. Devant un public déterminé et souriant, il n’a cessé d’animer la salle et de lancer des boutades, que le public a apprécié, l’applaudissant régulièrement. De quoi donner des ailes à un candidat qui ne cesse de monter, et qui voit d’autres politiques rejoindre ses idées et son programme. Azouz Begag vient d’annoncer son soutien à François Bayrou ainsi que Corinne Lepage, présente hier à Nice.  

8 mars 2007

Quand l’information se Corse…

       Il est à l’origine du premier journal télévisé régional sur l’île de beauté. Sampiero Sanguinetti, un journaliste largement impliqué pour l’émancipation de l’information vis à vis des pouvoirs politiques, a expliqué jeudi après-midi aux étudiants en journalisme de Cannes, en quoi l’information en Corse est plus difficile à traiter que dans les autres régions de France.sampiero_sanguinetti

    « C’est très difficile de faire son métier sur une île en crise, telle la Corse, parce qu’il existe une grande proximité avec les gens ». A cinquante-cinq ans et une large expérience de l’investigation, Sampiero Sanguinetti sait de quoi il parle. Dans une région de 250 000 habitants, « tout le monde se connaît, toutes les histoires se propagent rapidement, le journaliste doit prouver qu’il en sait autant que les habitants », prévient-il. « C’est un climat particulièrement sensible, les rumeurs sont à combattre et c’est au journaliste de ne pas se faire piéger ».

Le risque est de « se sentir trop concerné et de manquer de recul. Si les gens ne sont pas contents, ils viennent nous le dire », ajoute Sanguinetti. Savoir rester objectif sur l’île n’est pas évident, de même que garder ses distances avec la population. Cela reste cependant une obligation.

De réelles menaces depuis une dizaine d’années

Le métier de journaliste « fait forcément des mécontents » et si ceux-là ne s’expriment pas, alors il y a danger : « Les menaces existent mais elles ne me font pas peur. S’il y a menace, il n’y a pas de passage à l’acte ». Sanguinetti considère le silence beaucoup plus dangereux. Avant 1995, il ne subsistait pas de risque physique pour les journalistes en Corse, c’est seulement après qu’ils sont apparus avec la guerre contre les nationalistes et la revendication de l’indépendance de la Corse. Même avec la plus grande rigueur, ils ne sont pas exempts de toutes menaces.

Trente-sept fois inculpé

Méditerranéen d’origine, aux cheveux longs et à la moustache grise, Sampiero Sanguinetti ressemble plutôt à un aventurier prêt à taper là où çà fait mal. A la limite de la rébellion à l’égard des pouvoirs politiques, ce syndicaliste aux trente-sept inculpations, jouit d’un charisme et d’une détermination qui le rendent crédible. Sa connaissance du métier l’a amené à prendre des positions légitimes dans un seul objectif, celui d’informer : « Par exemple, j’ai subi de grosses pressions du préfet parce qu’on disait que le nuage radioactif de Tchernobyl était passé en Corse. On s’est fait accuser d’être des charognards ».

Déterminé dès le début de sa carrière, il s’est battu pour son indépendance. Une liberté de parole et de ton qu’il revendique : « Il faut l’entretenir tous les jours. Je ne suis pas un support de la violence mais je suis pour la liberté d’expression ». Le risque est de se faire sortir par les autorités qui « ne supportent pas qu’on sorte des scandales ».

« Un journal télévisé qui dérangeait les autorités »

D’abord journaliste pour FR 3 Côte d’Azur dans les années 70, période pendant laquelle il « a appris à faire de la TV », il part en Corse en 1981 et y crée le premier journal télévisé régional. Promu rédacteur en chef de FR 3 Corse, il reste six ans avant de se faire inculper pour « offense à Chef d’Etat », et il est finalement limogé : « Je réalisais un journal très dérangeant pour les autorités qui étaient en situation difficile. Ils ont voulu me faire partir de force », déplore-t-il. Ce qui l’entraînera à voyager et à découvrir d’autres endroits sensibles, tels Palerme, Gaza ou Ramallah. Autant dire que les régions en crise lui sont familières.

Rappelé en Corse en 2001 pour monter un projet dont il est le fondateur, Via Stella, la nouvelle chaîne numérique de France 3 Corse, devrait voir le jour prochainement après de nombreuses incertitudes. Par la réalisation de ce projet, il se vante de participer au développement économique de la Corse, une région où le chômage reste très élevé.

4 mars 2007

Michele Cotta : Une journaliste passionnée et ambitieuse

Connue pour avoir animé les débats présidentiels de l’entre deux tours en 1981 et 1988, Michèle Cotta incarne la sagesse, la passion, la raison. Trois qualités qui s’expliquent par sa grande expérience du milieu journalistique. Ou plus précisément du journalisme politique.

Arrivée finalement avec deux heures de retard, son planning est bouleversé, mais elle n’hésite pas à m’accorder de son temps. Et ce dernier est précieux. Aujourd’hui, à la fois journaliste politique à La Chaîne Parlementaire, chroniqueuse pour le Nouvel Economiste et écrivaine, Michèle Cotta a un CV digne des plus grands journalistes de renom.

L’aura qu’elle dégage ne peut laisser indifférent. Humble et sincère, Michèle Cotta, couverte d’une écharpe mauve assortie à un mince pull en laine, impressionne par son charisme. Une voix chaude et rassurante pour ce petit bout de femme au tempérament protecteur.

Attachée à son passé et fidèle en amitié

Originaire de Nice où elle a grandi, Michèle Cotta aime revenir sur sa terre natale pour retrouver ses enfants et ses amis. Et surtout pour passer du bon temps : « Je suis très attachée à cette région et puis, je m’y sens bien. Ce qui me reste surtout, ce sont mes années d’études en hypokhâgne. D’ailleurs, nous avons récemment organisé une rencontre avec tous les anciens khâgneux de Nice ». Fidèle à ses nombreux amis dont le temps n’a rien effacé, Michèle Cotta évoque, hormis sa meilleure amie qu’elle n’a pas quittée depuis la maternelle, Jean-Pierre Chevènement pour qui elle s’est liée d’amitié depuis leurs études communes à Sciences Po : « Le cocon amical est une grande force pour moi », confie-t-elle.

Fidèle à son passé, Michèle Cotta aime ce retour aux sources. Née en 1937 à Nice, ses souvenirs de jeunesse restent les plus marqués. Fille du socialiste Jacques Cotta, élu maire de Nice en 1945, elle se vante de connaître mieux que personne toutes les communes des Alpes-Maritimes. Pendant la campagne électorale de son père, elle a parcouru au moins la moitié du département : « Je le connais par cœur », se remémore t-elle avec émotion.

Ce département fait partie intégrante de sa vie. C’est ici qu’elle y a découvert une passion, chère à beaucoup d’azuréens : « Comme les Niçois, j’adore l’opéra. Le lyrique est un spectacle italien pour lequel je laisse vibrer mes émotions ».

« J’aime le midi, j’aime les gens, il y a moins de barrières ici qu’ailleurs ». Sociable et à l’écoute, Michèle Cotta est toujours prête à se livrer : « Je ne me considère pas bourgeoise, je me suis toujours sentie très populaire. C’est un peu idiot de vous dire çà… », comme gênée de se dévoiler ouvertement.

Une révélation pour le journalisme politique

Avant de monter à Paris, Michèle Cotta fait ses premières armes au Patriote, « mais j’étais toute petite, j’ai changé », comme pour se justifier d’avoir collaboré à un journal communiste. A 16 ans, elle multiplie les reportages pour le journal Ici Alpes-Maritimes.

A ce moment, elle ignore tout du journalisme politique mais « j’ai beaucoup lu et beaucoup appris grâce à des professeurs qui m’ont soutenu et renseigné sur l’Histoire ». Sa détermination et sa volonté d’apprendre l’ont portée vers l’excellence. A 20 ans, tout juste diplômée de Sciences Politiques à Paris, elle est embauchée à L’Express par Françoise Giroud. Elle infiltre le milieu politique de gauche pour recueillir des confidences : « J’y suis restée très longtemps, mais une fois qu’on a franchi le cap, on change tout le temps ». Son passage à L’Express a été un tremplin pour cette femme de Lettres qui multiplie dès lors les expériences journalistiques et les postes à responsabilité : « C’était l’époque où le journalisme est devenu audiovisuel et j’avais envie de suivre le mouvement ».

C’est alors que les chemins se multiplient. Les rencontres sont nombreuses et les propositions s’enchaînent. Après avoir usé de ses talents d’écriture pour le magazine Le Point, elle se convertit à la radio pour accéder en 1980 à la direction du service politique de RTL. Et tout s’accélère. Choisie pour animer le débat présidentiel en 1981 qui opposait Giscard d’Estaing à Mitterrand, elle devient très vite présidente de Radio France. Une promotion en or qui la propulse au poste suprême de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (ancêtre du CSA) de 1982 à 1986. Elle entre ensuite à la télévision où elle devient directrice de l’information générale à TF1 avant d’entrer à France 2 pour la même fonction.

Professionnelle et passionnée

Service privé, public, presse écrite, radio, télévision, la journaliste aux multi-compétences s’est vu confier les plus hautes fonctions. Une vie parfois « stressante » mais tellement riche et « agréable » : « Quand je ne suis pas active, je me sens inutile ». Une vie professionnelle qu’elle lie à sa passion : « J’ai de la veine d’avoir pu mêler les deux. Le langage est quelque chose de formidable, j’ai développé ma passion en observant les autres et en échangeant avec eux ».

Une femme humaine, psychologue, sereine, qui s’est imposée dans le milieu, sinon par une volonté d’apprendre toujours vivace, par une grande rapidité dans le travail : « J’écris un papier en dix minutes. Quand je dois traiter un dossier, je l’étudie au dernier moment ». Selon elle, la rapidité n’est pas une qualité, elle entraîne une « analyse qui peut être superficielle. Je n’ai jamais médité un acte, je marche au feeling et à l’instinct ».

D’autres qualités qui sont les siennes et dont elle ne peut certainement pas douter – l’intelligence ajoutée à la persévérence, une grande ouverture d’esprit, le tout avec probablement un peu de chance -, ont crée de ce monument vivant du journalisme, un être irremplaçable.

A bientôt 70 ans, la journaliste peut être fière de représenter l’un des maillons politiques incontournables de la chaîne audiovisuelle française.

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13 février 2007

Journaliste ex-otage : Après la célébrité, la liberté

« Quand on revient entier d’une telle expérience, on n’est plus le même, on a une autre vision dChristian_Chesnot_2e l’existence ». Cent-vingt quatre jours de détention en Irak. Une expérience bouleversante. Des minutes qui durent des heures. De toute cette période, Christian Chesnot n’a rien oublié. Des mois « d’angoisse où l’on s’installe dans la captivité, où l’on essaie de sentir l’état d’esprit de nos ravisseurs ».

Un homme simple, réservé, encore marqué par ce triste évènement qui, deux ans après sa libération, se rend à l’évidence : « Je ne pourrais plus mettre les pieds en Irak ». La raison d’un homme l’a emportée devant sa passion pour le Proche et le Moyen-Orient : « Cette mésaventure fait partie des risques du métier. Aujourd’hui, les journalistes qui sont sur place, travaillent avec des gardes du corps. Moi, ça ne m’intéresse pas ». Depuis 2005, il occupe un poste en CDI à France Inter, un média qui n’envoie plus personne à Bagdad : « Ces histoires ont été un choc pour la profession ». Mais pas seulement

Une triste notoriété

Nombreux sont ceux qui, profondément sensibilisés par ce drame humain, ont surmonté leur tristesse dans un soutien au quotidien qui a suscité un élan de solidarité générale. La capture de Christian Chesnot et de son confrère Georges Malbrunot, est à l’origine d’une mobilisation inédite en France : « On comprenait cette sensibilisation mais pour nous c’était tellement irréel. Notre seul rapport à ce type d’événement, c’était la prise d’otage de Kauffmann* au Liban, dit-il. Nous savions cependant que ça faisait du bruit parce que des bribes nous arrivaient ». 

 Héroïque malgré lui

C’est seulement à son arrivée sur le tarmac de l’aéroport de Villacoublay, que Christian Chesnot mesure l’ampleur de la situation : « C’est un choc pour nous, on ne s’attend pas à çà. C’est seulement avec le ministre qu’on commence à réaliser ».

Sonné mais libéré. Les deux confrères comprennent que les nombreux soutiens ont été positifs et « utiles pour empêcher l’exécution ». Christian Chesnot est soulagé, « le rescapé » se considère même « privilégié » d’aspirer à une nouvelle liberté. Il se soumet aux déclarations, « par devoir moral, explique-t-il. Tout le monde m’a soutenu, (…) ne pas répondre à leurs questions aurait été anormal ». Un homme sensible, humain, toujours à l’écoute et considérablement perturbé : « A notre arrivée, je ne peux pas m’échapper ; j’appartiens aux gens, mais ça part d’un bon sentiment ».

« Le Moyen-Orient est amplifié par les médias »chesnot_libre

Pendant quatre mois, cette prise d’otages en Irak se trouve au cœur de l’actualité. « Le journaliste qui travaille dans un pays en guerre a un statut particulier, il incarne le reporter de terrain qui va au front, qui joue un grand rôle pour l’information ». C’est la raison pour laquelle, selon l’ex-otage, la mobilisation a été aussi forte. « Le journaliste est au service du citoyen. Par conséquent, il fait partie intégrante de la démocratie », ajoute-t-il.
Conscient de l’hyper puissance médiatique et de son rôle essentiel dans sa libération, le journaliste et spécialiste du Moyen-Orient précise que « cette région sensible est assez amplifiée par les médias. Je n’étais pas dans l’optique d’un correspondant de guerre comme cela a pu être interprété. Contrairement aux photographes et aux cameraman qui, eux, sont aux premières loges ».

C’est pourtant bien Christian Chesnot qui a balayé ces longs mois de détention à la force du moral. C’est encore plus douloureux de se dire que cette capture aurait très bien pu ne pas avoir lieu : « C’était un rapt d’opportunité, nous n’avons pas eu de chance. Nous serions passés une heure plus tard, jamais cela nous serait arrivé ».

* Journaliste détenu en otage au Liban de mai 1985 à mai 1988 

christian_chesnotChristian Chesnot en quelques dates

40 ans – Journaliste, spécialiste du Proche et Moyen-Orient

1989 : Diplômé d’IEP (Institut d’Etudes Politiques) et du CFJ (Centre de formations des journalistes)

1989 à 1992 : Journaliste auprès du quotidien francophone Le Progrès égyptien au Caire

1993 à 1999 : Collaborateur pour différents médias (Le Point, France Inter, France Info, France Culture, Le Monde diplomatique)

1999 : Correspondant-pigiste à Amman (Jordanie). Christian Chesnot couvre les évènements en Syrie et au Liban


2002 : Sortie de l’ouvrage Palestiniens 1948 - 1998


20 août 2004 : Enlevé et pris en otage par l’armée islamique en Irak, avec son confrère Georges Malbrunot (RFI, Radio France) et son guide syrien, Mohammed Al Joundi


21 décembre 2004 : Libération des deux otages


Mai 2005 : Sortie de l’ouvrage Mémoires d’otages, notre contre-enquête


Depuis 2005 : Journaliste à France Inter (service étranger)


16 janvier 2007

Fiction ou Anticipation ?

Tout se passe pour le mieux, chacun s'occupe de ses affaires politiques et personnelles, et prépare avec soin son programme pour la présidentielle de 2007. 
Contre toute attente, deux candidats se présentent et provoquent la division des deux grands partis. Fabius, vaincu par Hollande à l'occasion des primaires socialistes, décide tout de même d'y aller pour satisfaire son égo démesuré... Chirac, voulant esquiver le juge, va lui aussi tenter sa chance en plus de Sarkozy.... 28 candidats vont se présenter ....Notons aussi l'alliance de l'extrême-gauche (Buffet, Laguillier, Autain, Bové, et Cohn-Bendit), sous les ordres de Besancenot et avec le soutien de Jack.
De leur côté, le MNR et Mégret, séduits par la belle blonde, rejoignent le FN.

Des anecdotes (dont on se demande si elles sont vraies ou fausses) d'hommes politiques en quête du pouvoir suprême, "Tsunami sur l'Elysée" (juin 2006, Ed. Michalon) entraîne des candidats dans une campagne, où seule compte la satisfaction personnelle. Sur fond de stratégies, de manipulations et d'ambitions personnelles, tous les candidats sont prêts à se déchirer dans la bataille.besancenot_le_pen_marine
Une bonne idée pour ses deux auteurs (Dominique Ambiel et Antoine Rault) qui anticipent le premier tour par un scénario catastrophe : Besancenot affrontera Le Pen (la fille) au second tour. Ces résultats annoncent une période post-électorale inédite et inquiétante pendant laquelle on assiste à la prise de pouvoir des extrêmes en plein extase. Un vrai bordel présidentiel !!!
"Tsunami sur l'El
ysée" est une anticipation caricaturale et invraissemblable. Un divertissement littéraire peu riche, assez mal écrit et qui manque vraiment de réalisme...

28 vont y aller, 27 vont se planter...

Le bordel des présidentielles en chanson

13 janvier 2007

Samy Naceri : Le sale gosse du showbiz

Héroïne, cocaïne, alcool, médicaments, le mélange de drogues provoque parfois de lourdes conséquences. Samy Nacnaceri_mouvementeeri ne vous dira pas le contraire ! Polytoxicomane depuis de nombreuses années, il a encore fait parler de lui après de nombreux délits dont il avait fait l'objet. Il a déjà été condamné pour association de malfaiteurs, violence, et affaires de stupéfiants à des peines de prison avec sursis.
Après avoir terminé l'année 2006 dans la souffrance, suite à la mort de sa mère, il ne démarre pas l'année 2007 sous lenaceri_taxis meilleurs hospices. Incarcéré à la maison d'arrêt de Luynes (13) dans l'attente de son jugement le 8 février, il risque gros, surtout en cette période électorale. Parce que lui aussi est en campagne. Alors que Taxi 4 (voir bande-annonce ci-dessous) doit sortir en salle dans un peu plus d'un mois, il est légitime de penser que son maintien en détention et son futur procès devrait servir d'exemple et endommager son image.
Poursuivi pour violence avec arme,
Saïd Naceri de son vrai nom, serait responsable d'une altercation au cours de laquelle il a menacé d'un couteau les vigiles du night-club Le Mistral, à Aix-en-Provence (13), dans la nuit du 2 janvier. 1,37 g d'alcool dans le sang, des injures racistes lui sont également reprochées. Même si l'on savait que ce n'était pas un ange, il a vraiment pété les plombs alors qu'il avait semble-t-il remonté la pente. En plus de quatre dents cassées, Samy Naceri a eu la mâchoire fracturée. Autant dire que ce nouveau débordement lui a déjà coûté très cher. Et ce n'est sans doute pas terminé...    

Bande-Annonce TAXI 4


Taxi 4 Teaser

11 janvier 2007

L'écologie au coeur de la campagne

Avec près de cinq-cents mille personnes qui ont signé le pacte écolologique de Nicolas Hulot, dont plusieurs candidats, la question environnementale sera évidemment un point incontournable des prochaines échéances électorales. Et c'est tant mieux. Ségoln_hulotène Royal, Nicolas Sarkozy, Corinne Lepage, Dominique Voynet et François Bayrou ont adhéré et ont promis un vice-premier ministre chargé du développement durable, s'ils deviennent Président.
Après le 15 janvier, nous saurons si Nicolas Hulot est candidat pour la présidentielle de 2007. Voyant ses intentions de vote atteindre les 11% (principalement des jeunes), on peut se demander s'il va décider de se présenter.
Le rôle de cet homme populaire est d'alerter les politiques et d'apporter le débat. Qu'il profite de sa popula
rité pour le faire. Mais de là à ce qu'il soit candidat alors qu'il ne connaît pas la politique, c'est peut-être pas la meilleure des choses. Il serait dangereux de confier les clés de la maison à un homme inexpérimenté. Il est vrai que ce n'est pas le seul prétendant à être vide de compétences politiques, et c'est un peu ce qui me fait peur. Nous n'avons pas en France d'hommes politiques passionnés, compréhensifs du quotidien des gens et à l'image de la société. Ou très peu. Le pouvoir et l'égo priment malheureusement.
Si son projet de sensibiliser la société aux dégâts écologiques causés par l'activité humaine, est judicieux, il lui manque de multiples expériences en tant qu'élu avant de prétendre à autre chose que ce à quoi il vient d'accéder, à savoir, mettre l'écologie au coeur de la campagne présidentielle.

10 janvier 2007

Dérèglement climatique

Nous le savons tous maintenant, le climat est bouleversé et n'est-ce pas déjà trop tard pour y remédier. Au cours des dernières décenniespollution_building, les choses sont allées de pire en pire et la planète se réchauffe considérablement. Ce sera désormais très difficile de remettre les choses en place.

Hormis la contribution de chacun dans la vie de tous les jours pour limiter le dérèglement climatique (tri collectif, pollution etc...), je crois que c'est principalement aux industriels de réagir. Tant que l'on rejettera autant de gaz carbonique dans l'atmosphère, la nature et le climat continueront de se dégrader dangereusement. La terre est très malade de l'activité humaine. Les vingt dernières années ont été très marquées par les tempêtes, les cyclones, les tsunamis, les inondations. Toutes les catastrophes naturelles ont précipité certaines régions du monde dans le chaos.

Ces nombreuses -et désormais régulières- crises climatiques n'arrivent plus par hasard. L'atmosphère est tellement déréglée que n'importe quoi peut arriver n'importe ou. Il y a urgence à agir mais comment ? Une évidence : Rien n'arrêtera la machine humaine !

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